5 minutes avec Valentin Pisa, associé chez GEFISWISS
Pour l’entretien ‘5 minutes avec’ d’aujourd’hui, nous accueillons Valentin Pisa, associé chez Gefiswiss
Valentin Pisa, quel est votre formation ?
J’ai fait HEC Lausanne, des études couronnées par un master en 2016, avec une interruption d’un an passé dans une université canadienne. Une expérience que je recommande à tout le monde. Le Canada est un pays extraordinaire, dans sa manière de fonctionner, dans sa culture du partage, que ce soit dans le monde professionnel ou privé.
Vous avez aussi travaillé quelques mois dans l’administration vaudoise.
C’était un stage, en cours d’études, dans les établissements hospitaliers du Nord vaudois. Il m’a permis de me confronter au contrôle de gestion.
Une fois votre diplôme obtenu, vous allez directement commencer votre carrière professionnelle chez Gefiswiss. Par passion pour l’immobilier ?
Pas du tout, c’était un hasard. Je suis allé passer quelques mois chez eux pour terminer mon mémoire de master, et j’y suis resté alors que, a priori, je me destinais plutôt à une carrière bancaire.
Pas de regrets ?
Absolument aucun. Comme me le font remarquer mes collègues, avec mon caractère, travailler dans une PME comme Gefiswiss, où l’on touche un peu à tout, où l’on lance sans cesse des nouveaux projets, me convient beaucoup mieux que dans une grande banque, où j’aurais probablement dû me spécialiser dans un seul domaine.
Quels sont vos principaux traits de caractère ?
Je suis très curieux, j’ai parfois un peu de peine à rester en place. Mais je suis aussi très structuré, et j’ai une bonne vision des buts qu’il faut atteindre.
Et plus personnellement ?
Je suis un animal social, j’adore le contact, et je serai probablement très malheureux dans un travail où je devrais rester tout seul toute la journée.
Quant aux défauts ?
Je suis impatient. Tout doit être fait tout de suite !
Vous avez des hobbies ?
J’aime beaucoup les voyages, qui me permettent de rencontrer des gens et de découvrir des nouvelles cultures, et je suis un passionné de sport, surtout le tennis et le golf, où j’ai fait plusieurs compétitions.
Qu’en est-il de la famille?
J’ai 32 ans, je vais prochainement me marier, et j’ai une grande famille italo-suisse, qui a beaucoup d’importance dans ma vie.
Donc, en 2016, à 26 ans, vous entrez chez Gefiswiss.
Effectivement, et petit à petit je vais accumuler les expériences, et gravir les échelons. En 2019, je deviens cogérant de produits d’investissement, responsable de trois projets immobiliers qui représentent en tout 850 logements. Et en juin 2022, je suis devenu associé. C’est un changement de dimension, même si l’on était déjà impliqué dans la gestion de l’entreprise.
Quand on vous a proposé de devenir associé, vous avez beaucoup hésité ?
Pas une seconde. Il faut dire que tout avait été préparé bien en amont. Le processus a pris deux ou trois ans. Michel Rossellat, cofondateur de Gefiswiss, voulait lever le pied. Mais il ne voulait pas partir sans avoir trouvé une solution qui permette d’assurer la pérennité de l’entreprise. Il a donc vendu ses parts à l’interne, à moi-même, à Yann Patthey et à César Pidoux. Par ailleurs, s’il n’est plus actif dans l’opérationnel, il reste au conseil d’administration, ce qui nous permet de toujours bénéficier de ses compétences. Et bien entendu, Boris Clivaz, l’autre fondateur de Gefiswiss, reste aux commandes.
Vous allez conserver des activités à l’opérationnel, ou vous n’allez faire plus que du management ?
Le but n’est pas d’abandonner l’opérationnel, qui me passionne. Néanmoins, il va falloir dégager un peu de temps pour le management, et pour réfléchir au développement stratégique de l’entreprise.
Ce nouveau poste, pour vous, c’est quand même un gros pari sur l’avenir.
Effectivement, d’abord du point de vue financier, et ensuite parce que cela implique que je vais désormais rester plusieurs années chez Gefiswiss. Mais je me suis tellement investi dans cette entreprise depuis 2016, avec le lancement de plusieurs nouveaux véhicules, que je n’ai pas le moins du monde envie de la quitter.
Pourtant, vous êtes encore jeune, et à cet âge, en général, on change souvent d’entreprise pour acquérir de nouvelles expériences et de nouvelles responsabilités.
Ce que j’ai pu faire en restant chez Gefiswiss. J’ai gravi les échelons, j’ai participé à plusieurs projets dans des domaines différents, j’ai pris des responsabilités, donc pas besoin de changer d’entreprise.
Si vous deviez présenter Gefiswiss en deux phrases ?
Nous sommes un Asset Manager qui emploie une vingtaine de personnes, et promeut le développement durable dans tous ses investissements. Actuellement nous sommes encore essentiellement focalisés sur l’immobilier, mais, à terme, notre objectif est d’avoir 50 % de nos actifs dans l’immobilier, et 50 % dans d’autres domaines, comme les infrastructures.
Vous mettez beaucoup l’accent, dans tous vos projets, sur la durabilité. Est-ce vraiment important ?
Pour des actifs comme l’immobilier, c’est devenu essentiel. Il y a de plus en plus de réglementations et l’on constate que les investisseurs rechignent désormais à investir dans des produits qui ne sont pas durables. De plus, cela fait partie de l’ADN de la société et j’y ai contribué depuis mon arrivée chez Gefiswiss avec notre marque Eclosia.
On termine avec notre question rituelle : si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous dans votre parcours ?
Du point de vue personnel, j’aurais bien aimé pousser mes activités sportives un peu plus loin, au-delà du niveau de bon amateur.
Et du point de vue professionnel ?
J’aime mon métier, mais si c’était à refaire, avant de me lancer dans des études HEC, je suivrais une formation manuelle. J’adore travailler avec mes mains.
Quel type de travail manuel ?
N’importe lequel, qui me permette de maîtriser un projet du début à la fin. Cela aurait pu être de la pâtisserie comme du jardinage. Deux activités que je pratique d’ailleurs aujourd’hui, et pour lesquelles je regrette de ne pas avoir une meilleure formation.
Olivier Toublan, Immoday