Projet Curala – Révolution en marche au pied de Verbier

2 Nov, 2022

Curala Espaces de vie, c’est un projet à 200 millions qui va transformer Le Châble/VS en profondeur et de façon conforme au développement durable, le tout en réponse aux besoins de la nouvelle commune de Val de Bagnes.

Pour le président de Bagnes, Christophe Maret, l’avenir est en marche: “Un tout nouveau quartier mixte et durable verra le jour sur ce qui est au jourd’hui un vaste parking à ciel ouvert au pied de la montée vers Verbier». Curala Es-paces de vie sera un véritable lieu de vie et d’activités dans un cadre «vert» de grande qualité, avec notamment une renaturation des rives de la Dranse et la création de belles surfaces arborisées. On y trouvera un grand hôtel, des résidences touristiques, des logements, des commerces, et surtout, un nouveau hub qui reliera les cabines de Téléverbier, les gares routières et ferro-viaires, ainsi que le nouveau quartier, au vieux village du Châble.
Les objectifs de ce projet qui remonte à 2015 et à l’ancienne administration figurent clairement dans le Plan de législature qui va jusqu’en 2024, comme le rappelle le président Maret: «1) Développer les lits chauds pour positionner la commune comme l’un des leaders suisses du tourisme d’exploita-tion. 2) Renforcer les services administra-tifs et l’économie au Châble par l’accrois-sement de surfaces dédiées. 3) Offrir un tir groupé de logements mixtes pour ré-pondre à la demande régionale, des jeunes de la Vallée, mais aussi des travailleurs de Verbier qui n’ont pas les moyens de loger dans la station. 4) Poursuivre une politique de transports responsables, au service des visiteurs comme de la population locale».

Une vraie machine de guerre

Une fois n’est pas coutume, souligne Phi-lippe Lathion, de l’investisseur Swisspeak Resorts (ndlr: chaîne de résidences hôtelières), on n’a pas réfléchi ici comme dans un projet de construction lambda. On a tout pensé en fonction de celles et ceux qui habiteront ce nouveau quartier au quotidien. Ils bénéficieront d’une grande animation, avec des espaces publics généreux et conviviaux. Curala aura une vraie identité, qui constituera un «plus» très important pour Le Châble».
Traduite en chiffres, cette vertueuse présentation a de quoi impressionner les citoyens à l’heure des consultations: 64 logements, dont certains adaptés aux personnes âgées ou à mobilité réduite, 200 lits hôteliers, 500 lits de résidence touristique, 2900 m2 de bureaux et de services, 2000 m2 de commerces nouveaux, sans oublier le hub de transport multimodal.

Une identité valaisanne forte

Le tout représente une facture de 200 millions de francs, répartis entre public et privé. La commune, dont l’investissement majeur cible les 1372 places de parc, a prévu de miser quelque 80 millions dans l’aventure. Et les 120 millions du privé regroupent quant à eux Swisspeak Resorts (fonds agréé FINMA), cinq institutions de prévoyance valaisannes (Capav, Capuva, Cpcvc, Presv et Cpval), et le fonds d’investissement Prisma. Eric Moix, responsable Immobilier de Capav: «Les caisses se concentrent souvent sur les grands projets des villes, mais là, très clairement, nous avons vu la possibilité d’investir «valaisan pour des Valaisans», en montagne, en total respect du développement durable, et dans une région qui avait grand besoin de logements. C’est même toute l’originalité du futur quartier Curala. Avec cet investissement, absolument toutes les parties seront gagnantes au final».

Un tout nouveau quartier mixte et durable verra le jour sur ce qui est aujourd’hui un vaste parking à ciel ouvert au pied de la montée vers Verbier.

De gauche à droite: Olivier Filliez de Fima Architecture SA; le président de la commune de Val de Bagnes Christophe Maret; Philippe Lathion, de Swisspeak Resorts; Eric Moix, responsable immobilier Capav et Stéphane Gabella, de Gefiswiss.

Du travail pour les locaux

Le président Maret en est convaincu, qui souligne l’importance d’une autre manne liée à l’émergence de cet impressionnant quartier: «Tous les investisseurs partagent la même philosophie. Dans le respect de la loi sur les marchés publics, nous allons en effet clairement favoriser les artisans et les PME de la région». Et Eric Moix d’abonder: «Cet aspect a sans doute achevé de convaincre les caisses valaisannes d’investir dans Curala Espaces de vie».
Pour Philippe Lathion, cette approche locale n’a rien d’une vue de l’esprit et participe même de la rentabilité de son fonds d’investissement: «Notre marque opère avec succès dans les Grisons à Brigels, à Meiringen/BE, à Vercorin et à Zinal en Valais. Nous construisons actuellement à Hérémence/VS. Nous avons 350 appartements sous gestion, 1500 lits chauds, pour un portefeuille de 40 000 clients par an, avec un total de 230 000 nuitées et 62,5 % de taux d’occupation. En termes de retombées, on peut parler de plus de 20 millions de francs. Eh bien! Dans chacune de ces situations, nous avons joué deux atouts: un projet bien intégré dans la commune et la carte locale pour tous les travaux – dans la mesure du possible et de la loi!».

Une architecture de style alpin

Représentant de Fima Architecture SA, Olivier Filliez nous trace le portrait de ce chantier mammouth: «Composé de cinq lots, la quinzaine de bâtiments qui compose Curala se caractérise par une architecture très soignée que je qualifierai de style alpin. Toutes les façades seront boisées, à l’exception de l’hôtel qui se distinguera par son côté minéral. Pour assurer leur intégration dans le bâti construit, nos immeubles seront dotés de loggias et afficheront des angles cassés, afin de dynamiser les perspectives. Leur hauteur a été soigneusement étudiée pour que l’ensemble, du coteau aux rives de la Dranse, soit homogène».
Côté calendrier, «tout se passe pour l’heure sans anicroche, insiste Philippe Lathion. Devant pareil défi, il faut une balance: d’une part éviter toute perte de temps, mais d’autre part ne brûler aucune étape». «Notre idée, enchaîne Olivier Filliez, est de déposer simultanément le Plan de quartier et le règlement de construction. Harmonie et transparence, voilà qui définit notre méthode!».
In concreto, la mise à l’enquête devrait in-tervenir en août 2023 et nécessitera la révision du Plan de zone pour 31 parcelles, essentiellement en mains publiques. Quant aux travaux, ils sont prévus pour 2026.

LE JOURNAL DE L’IMMOBILIER • NO 52 • 2 NOVEMBRE 2022 • 7